Eloge De L'Ombre cover

Cénotaphe Paroles

VII

Album Eloge De L'Ombre

Paroles de Cénotaphe

[Couplet 1 : VII]
J’articule même le canon sous la mâchoire
Tiens le hachoir, pas la chandelle ou le crachoir
Ton savoir n’est qu’une arme neutralisée
Joue pas les fans, j’suis venu me désacraliser
Trouver le sommeil quand la douleur est infatigable
Mauvais élève modèle parcours impraticable
Les jours gris s’étirent presque incalculables
Les portes entrouvertes sont infracturables
Arriviste j’ai vu les rappeurs dérapent vites
J’relativise comme un homme en chimiothérapie
"La politique t’occupe, tout ça n’est qu’utopique"
Pourtant sur leur topic les gros nazis copulent
C’est pas dans leur cellule qu’on prendra du recul
Souvent ça marche moins bien une balle dans la rotule
Et la misère complote, pas de richesse palpable
Y’a comme un os mon pote et la pilule passe mal
Parfois la rage déborde dans un jargon zar-bi
Sur le passage des morts comme le Baron Samedi
T’as pas capté ? j’suis le diable sans le Prada
J’suis pas sur Booska-P mais dans la Pravda
Nos fantômes font du rap dans nos cénotaphes
Nos albums vendent pas mais font du très gros taff
Sur phonographe, l’Empire et leur Casus Belli
Le mal est-il dans nos disques ou dans l’opus dei ?
Damien Thor piégé dans la peau d’un ours
Minotaure perdu dans un labyrinthe
Cherche fille d’Ariane désespérément
Triste époque noyée dans une pinte
Je frise la gerbe, t’imagines pas comment
"Nique ta mère" taguer dans les chiottes
Schmitt à la maternelle, plus rien ne me choque
Le discours des réac’ le coup d’une dictature
L’hypocrisie mondiale, les coups sous la ceinture
Allume un feu de forêt autour de nos carcasses
Ça marquera les esprits, chassera les charognards
Nous sommes des feux follets visibles que dans le noir
Nous sommes dans le mépris, ton rap est sur le trottoir
On fera la guerre celle qu’on a choisie
Un fusil pour deux soldats mais pas de patrie
J’emmerde l’histoire, De Gaule et le martyr
C’est pas dans la bataille qu’ils écriront leurs livres
Souviens-toi de toi marchant dans le brouillard
De qui était là et qui ne l’était pas
Souviens-toi de moi partant de Gibraltar
Une main devant, une main derrière

I silently laugh at my own cenotaph
XXX