Paroles de Courir

Le monde s'divise en deux, y'a ceux qui croient et ceux qui "croivent"
Tous ces mecs sans couilles qui s'travestissent, c'est pas des travs
Rien qu'des connards en costume méritant pas discours posthumes
Postés en bas des buildings ça mate des culs et puis ça fume
Des pauvres mecs en pause clope pour bitcher sur leur patron
Vous avez pas les mêmes vacances, les mêmes femmes, les mêmes maisons
Et les perdants se donnent raison c'est bien pour ça qu'ils ont tord
Jamais vu l'argent pousser aux pieds d'ceux pleurant sur leur sort
Ça bibi, ça bibi, ça part en taule, oui
Les impôts partent en matons qui te materont par l'œilleton
Rien à branler de leurs feuilletons le cul posé sur un futon
J'feuillette un magazine cochon en pensant à ma démission
En pensant à ces positions que nous faisions
À comment naissent tes déceptions
Les conceptions de chutes aux mauvaises réceptions
Et comme c'est dur d'être un peu plus qu'un ovule et du foutre
Vis ta vie par procuration, supporte une équipe de foot
Essayer ça suffit pas si tu m'crois pas, regarde au score
Y'a ceux qui touchent les primes de match et puis ceux qui regardent le sport
Bien sûr qu't'es né pour souffrir, t'avais qu'à être plus fort
Dis pas qu'tu peux rien t'offrir, tu peux te donner la mort

Fou rire, sourire
Souvenir, soupir
Souffrir, courir
Mourir, pourrir
Ils produisent pas assez d'Champagne pour que tout l'monde puisse célébrer
Accélérer pour écraser un vertébré décérébré
C'est le mojo pas un jeu parce que une vie est qu'un vœu
En profiter en profitant des faibles et c'est tant pis pour eux
C'est pourri ? Bah tu vas changer quoi ? P't'être ta coiffure
Vu qu'tes cheveux chutent et blanchissent, fini ta lutte sur un banc triste
Puis plains toi et y'en a plein des comme toi
Un tas d'pauvres mecs à qui on a vendu l'bonheur mais pas la vie qui va avec
Pourtant la ville s'amuse encore, dans un bar ils font la fête fort
C'est que l'dealer vient de passer je m'dis de la rue en passant
Du Whisky dans le sang, tirant sur l'joint incandescent, shootant dans une canette roulant jusqu'à ce caniveau puant
J'marche dans Paris, plein d'gens à la rue même en appartement
Apparemment ça sera la même partout si bien que je m'en fous
Y'a que mon shit que j'aime très mou, deux, trois billets elles se trémoussent
Faudra en rajouter un peu pour pouvoir jouir sur leur frimousse
Car on court tous après quelque chose, du Gucci ou une dose
Un futur ex à nous avant qu'arrivent les ecchymoses
Et ça voudrait être différent petit mais au dessus de tout
Les rêves ça poussent sur les egos et puis tout fini aux égouts

Fou rire, sourire
Souvenir, soupir
Souffrir, courir
Mourir, pourrir
Fou rire, sourire
Souvenir, soupir
Souffrir, courir
Mourir, pourrir