Chaise Pliante cover

Abîmé Paroles

Hatik

Album Chaise Pliante

Paroles de Abîmé

J'ai balancé mon sourire par la fenêtre depuis qu'j'ai perdu l'Nord au fond d'la banlieue Ouest
Ici, ça parle qu'en drogue du Sud ou armes de l'Est donc on s'pe-ta pour des histoires de merde comme à Los Angeles
La rue, c'est pas la foi, ma vie, c'est pas l'Afrique, mais j'vois pleins d'visages tristes
Et si ma mère pleure sur commande, ça n'fait pas d'elle une actrice
Deux filles sur trois dans l'tier-quar, deux filles sur trois sur des fiches
T'as peur des flics, accro à la tise ou bien casseur de vitres
J'aide la voisine à porter ses courses mais j'fous l'bordel en bas d'sa tour
J'suis dans l'binks avec Mehdi et Mamadou, l'p'tit frère d'Hapsatou
Et y a mon p'tit, il lève le cross, il tient bien l'ralenti mais il a d'jà perdu ses deux darons
J'comprends la vie d'se frotter au danger, nan, nan, j'vais pas mentir
J'ai d'jà pris l'volant, fermé les yeux en pensant à ma tombe
J'ai d'jà pris l'volant, fermé les yeux en pensant à ma tombe

Et j'suis abîmé, abîmé, comme les billets qui traînent au fond d'ma poche, abîmé
J'suis abîmé, abîmé, comme les billets qui traînent au fond d'ma poche, abîmé

À l'heure où j'te parle, j'suis en guerre avec des amis d'longue date
Des daronnes s'en remettent à Dieu quand leurs fils rentrent trop tard
Tous les jours, j'entends qu'un tel ou un tel a perdu la vie, la course à l'oseille nous a pourri
Mon p'tit reuf chauffe la lame et l'destin sonne l'alarme
T'es seul aux Arrivants et c'est pas l'iaps qui sauve ton âme
Dis-moi, pourquoi tu sors ton arme ? T'as pas les couilles de tirer mais tu l'as sortie donc ta vie, on va t'la r'tirer
C'est l'concours de celui qui a le cœur le plus noir
Poumons et cerveau encrassés, oseille encaissé, pêchés entassés
Nos démons enlacés, sang sur les lacets
Tellement habitué aux ténèbres qu'en plein jour, on peut plus voir Des traces de craie sur le sol, croco ensanglanté
C'est pour mes enfants d'la tess qui font du mal sans s'en vanter
Eh, c'est pour mes enfants d'la tess qui font du mal sans s'en vanter

Et j'suis abîmé, abîmé, comme les billets qui traînent au fond d'ma poche, abîmé
J'suis abîmé, abîmé, comme les billets qui traînent au fond d'ma poche, abîmé
Et j'suis abîmé, abîmé, comme les billets qui traînent au fond d'ma poche, abîmé
J'suis abîmé, abîmé, comme les billets qui traînent au fond d'ma poche, abîmé