C'pas Triste cover

Fin De Vingt Deuxième Siècle Paroles

Goristes (Les)

Album C'pas Triste

Paroles de Fin De Vingt Deuxième Siècle

En cette fin de siècle, le vingt-deuxième,
Je vous parle d'ici, de Brest même,
Brest qui n'a pas changé vraiment
sauf quelques p'tites choses en passant.

Tous les jeudis j' vais au boulot,
faire mes cinq heures de la semaine,
la boîte est loin je prends l' métro,
mais c'est direct, j'ai de la veine.
Je monte à la station "Sernan"
qu'est à deux pas d' mon domicile.
C'est à Plougastel que j' descends
comme ça j'évite le centre ville.

Y'a des week-ends où l'on s' fait suer
depuis qu'il n'y a plus de voitures,
malgré les mille chaînes de télé
en relief et grandeur nature.
Alors on sort, on va danser
des danses qu'on dansait par ici,
des vieux trucs qui viennent du passé,
le "rentrabloc" le "sirtacuit".

De mon jardin, je vois Crozon,
le pont d' Molène à l'horizon,
Y'a plus d'immeuble pour nous géner, sur les tours de Quéliverzan.

Quand j'ai l' bourdon, j 'reprends l' métro,
pour aller m'aérer un peu.
Comme ça en moins d' deux heures chrono,
je peux profiter du ciel bleu.
Quand je pense qu'à Landivisiau,
avant qu'on construise des bureaux,
y'avait des champs, des vaches, des veaux,
j'ai vu ça sur une vieille photo.

Vous avez l'air très étonné,
aujourd'hui, de m'entendre chanter
une chanson écrite en français,
alors qu'on ne cause plus qu' l'anglais.
Mais il y'a d' plus en plus de gens
qui apprennent le parler d'antan,.
Y'a même une école par ici,
où on parle français aux petits.

Comme la rade était trop polluée,
elle est aujourd'hui bétonnée.
On a de la place, maintenant,
pour bosser sur des vieux gréements.
En vue d'une fête qui depuis longtemps,
se renouvelle tous les quatre ans,
on reconstruit à l'identique
un vieux sous-marin atomique.

J'habite à Brest au centre ville,
enfin au nouveau centre ville,
dans un quartier bien sympathique
à deux pas du centre historique.
J'ai une petite maison au coin,
des rues "Carlos" et puis "Jourdain",
du nom de deux marins d'ici,
qui faisaient d' la pub pour du jus d' fruits.

On est toujours fiers d'être Brestois,
Même si notre Brest ressemble pas,
à ce qu'on peut voir, c'est magique,
sur d'anciens supports numériques.
On parle de ça dans nos soirées
avec la vieille dame d'à côté
dont la grand-mère qu'était pianiste
a connu l' dernier des Goristes.