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Les Wagonnets Paroles

Michel Jonasz

Album Michel Jonasz Au Zenith

Paroles de Les Wagonnets

Timbre oblitéré,
Ma langue est restée
Collée dessus.
Dans de l'eau détache
Ce lambeau qui cache
Un baiser perdu.
Le papier qui brûle
Geste ridicule
J'ai renversé
Sur l'encre d'études
Bleue des mers du sud
Le cendrier.
Pas de suites possibles
Pour cette impossible
Missive confuse.
Ces sentiments vagues
Marqués par la bague
Du doigt qui t'accuse.
Bague de fiançailles
Posée sur les rails
Coupée net en deux
Par les roues des

Wagonnets
Qu'on pousse l'un vers l'autre
Chargés remplis. Les wagonnets qu'on pousse
Chargés remplis.
Les wagonnets
C'est l'aiguilleur qui tousse
L'erreur du destin qui choisit.
Par les roues des
Wagonnets
Les wagonnets qu'on pousse
L'un vers l'autre
Les wagonnets
C'est l'aiguilleur qui tousse
Et qui nous éloigne l'un de l'autre
Les wagonnets.

C'est la dernière fois
Que je dépense pour toi
Cent vingt centimes.
Dois-je y ajouter
Le prix du papier?
De la nicotine,
Une cartouche entière
Pour calmer mes nerfs
Avant de t'écrire.
Une cartouche qui se fume,
Une dans le stylo-plume
Pour qu'il transpire
Mes sueurs profondes
Dans mon coeur la sonde
Pour qu'il diffuse
Ces sentiments vagues
Marqués par la bague
Du doigt qui t'accuse
Bague de fiançailles
Posée sur les rails
Coupée net en deux
Par les roues des

Wagonnets
Qu'on pousse l'un vers l'autre
Chargés remplis.
Les wagonnets
Qui nous éloignent l'un de l'autre
Erreur du destin qui choisit.
Les wagonnets
Les wagonnets qu'on pousse
Chargés remplis.
Les wagonnets
C'est l'aiguilleur qui tousse
L'erreur du destin qui choisit