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En Attendant Les Temps Paroles

Manau

Album Fantasy

Paroles de En Attendant Les Temps

La nuque baissée, pieds nus, immobile telle une statue de pierre,

Le torse dévêtu, rompu à ne pas se laisser faire,

Le long de ses bras, quelques flux de veines sculptées dans sa chair,
Le petit homme est jeune mais connait le souffle de la guerre.

Lui, qui a connu la misère, la peur et lʼoubli dʼaimer,

Vivant seulement pour être à la hauteur des contes de fées

Quʼil lisait déjà depuis tout gamin, tellement attiré

Par tous ces hommes qui avaient dans leurs mains le pouvoir de tuer.

Mais peut-on juger un jeune qui sʼest éduqué

à la violence qui sonne au bruit de lʼacier

et pour simple décorum tout immaculé

Le sang si bleu de sa couronne, qui un jour sera convoitée.

Lui, qui se sentait de plus en plus libre, tel était son choix.
Maîtriser lʼaventure autant quʼil maîtrisait lʼart du combat.

En attendant les temps qui feront de nous des héros

En attendant les temps, veux-tu les conter ?

En attendant les temps qui nous emmèneront là haut,

Jʼapprendrais doucement à aimer.

Il grandissait doucement avec lʼidée que rien, ici bas,

Nʼoserait jamais vraiment lʼempêcher de devenir roi .

Entre la vie, la mort et le péché, quoi quʼil en soit,

Il avait décidé dʼexister à lʼombre de son trépas.

Un peu trop loin des siens, il savait que rien n'était gagné.

Maîtriser son destin nʼest pas de ce que lʼon peut donner.

Apprendre à éviter le pire, nʼétait pas son problème,

Il vouvoyait la mort autant quʼil savait tutoyer la haine.

Lui, qui se sentait si fort était dans son monde,

Là, planté dans ce décor au milieu des ombres,

Quʼil avait tant écoutées dans son sommeil.

Les grandes guerres du passé brillaient pour lui comme un bout de soleil.

La violence était sa richesse et rien n'était plus précieux.

Lui, qui la savait sa maîtresse, en était fou amoureux.

Mais les murs de cette forteresse nʼétaient faits que de feu.

Consumé dans lʼivresse, il ne s'est jamais contenté du peu,

Il a construit sa vie sur des conquêtes quʼil a pu signer.

Oubliant les défaites, de ce fait, pour mieux sʼinventer,

Même sʼil fallait parfois baisser la tête et avancer.

Courbé par les tempêtes, le poids du temps lʼa doucement usé.

Puis il a vieilli, tout seul, sous ses parchemins.

Lʼa acculé sous les feuilles de son grand destin,

Loin, très loin de ce bonheur immaculé,

Ce battement de coeur qui fait dʼun homme, le plus grand des guerriers.

(Merci à Anthony pour cettes paroles)