Tant Pis ! Tant Mieux ! cover

Crs Paroles

Les Wriggles

Album Tant Pis ! Tant Mieux !

Paroles de Crs

Ca serre les fesses et ca stresse
Dans le camion de CRS
Ca se confesse et quand ça depresse
Ca s'laisse aller à des caresse

Notre vie n'est pas que baston mais c'est vrai qu'on aime ça
Toute la journée dans l'camion après on tape dans le tas
Sous couvert d'entrainement à la guerilla urbaine
Même nos sous-vêtements sentent la lacrymogène

Bouclier, matraque, la casque à la bandoulière
Les menottes, le masque et les genouillères
On a un bon salaire, fonctionnaire de l'Etat
Prêt à défoncer notre mère c'est marqué dans l'contrat

On est souvent sur la route on s'croirait en tournée
A bouffer des casses-croutes, défrayés, nourris, logés
On est dans une compagnie, comme des intermittents
C'est c'qui nous fait marrer, si si, quand on leur rentre dedans

Mais aujourd'hui l'heure n'est pas à la rigolade
On a tous peur certains d'entre nous sont malades
On ne veut pas sortir
Pourvu que le préfet
Ne nous fasse pas intervenir
Oh pitié, s'il vous plait! Ca s'laisse aller à des caresses

On préfère largement les manifs de lycéen
C'est touchant, récréatif, de frapper sur des gamins
Les étudiants c'est rigolo, surtout les anarchistes
On a des canons à eau pour les alter-mondialistes

Les infirmières, ça défoule!
Les sans papiers, c'est l'pied!
Les profs, c'est cool!
Les supporters sont tous bourrés!
La banlieue c'est différent on connait pas bien l'terrain
D'accord c'est des enfants mais c'est aussi des gros bourrins

Ca commence par une bavure
Puis ça fait crâmer des voitures
Cacher dans les cages d'escaliers
Ca caillasse les pompiers
Les attaques de commissariats
Font le chou gras des médias
Toute la nuit dans la ZUP
Ca nous fait des heures sup'!
On peut compter sur les discours de nos supérieurs hiérarchiques
Les appels au secours de l'opinion publique

Mais aujourd'hui l'heure n'est pas à la ratonnade
On a tous peur certains d'entre nous sont malades
On ne veut pas sortir
Pourvu que le préfet
Ne nous fasse pas intervenir
Oh pitié, s'il vous plait!

Ca serre les fesses et ça stresse
Dans le camion de CRS
Ca se confesse et quand ça depresse
ca s'laisse aller à des caresses

Mais aujourd'hui les adversaires sont des pères de familles
Souder des barres de fers pour fortifier les grilles
Parait qu'ils sont plus d'500 à occuper l'usine
A nous attendre patiemment armés de barres à mines

De manches de pioches, de boulons et de produits chimiques
Des camions qui déchargent des blocs de bétons sur des Fenwick
C'est l'histoire classique d'une boîte qui délocalise
D'une entreprise publique qui se privatise
D'une multinationale qui invoque la crise
Et l'intersyndicale qui se radicalise

La conviction du prolo qui vient de perdre son boulot
Sachant qu'à la base un métallo c'est costaud
Allô maman bobo! Allô maman bobo! (bis)

Mais aujourd'hui l'heure n'est pas à la rigolade
On a tous peur certains d'entre nous sont malades
On ne veut pas sortir
Pourvu que le préfet
ne nous fasse pas intervenir
Oh pitié s'il vous plait!

Ca serre les fesses et ca stresse
Dans le camion de CRS
Ca se confesse et quand ça depresse
Ca s'laise aller à des caresses

(Thanks to Quentin for these lyrics)