Dernier Round cover

Quand J'prends Le Mic Paroles

Kool Shen

Album Dernier Round

Paroles de Quand J'prends Le Mic

Début 83 un vent d'folie, une culture polie
Pour nous débarque sous forme de colis
J'sais pas pourquoi j'reste coller mais j'kiffe tout
Et j'deviens vite fou de c'truc qui m'prend tout mon temps
Et du coup j'quitte tout
Les cours et l'foot et sans peser l'pour et l'contre
J'quitte la téss' pour pas finir entourer d'poutre
Direction les states avec un seul rêve en tête
Toucher d'près à la source, voir à quoi ressemblait la bête
Le choc fut terrible, on peut parler d'traumatisme
Tellement l'retour fut pénible
J'ai ressenti c'qu'on peut ressentir qu'là-bas
L'ambiance qu'y a pas chez nous t'excite pas
C'est juste une question d'culture panique pas
J'fais pas l'apologie des K1ri , j'parle de hip hop
Et d'l'amour qu'ils ont pour leur truc
C'est pas rien C'est ce que j'ai kiffé d'entrer de jeu t'es briffé
Les murs parlent d'eux-même ici pas d'passion déguisée
C'est juste une odeur un parfum de rue,
Un truc qui t'fait dire qu'ça pouvait naître qu'ici
De Harlem à Fordham j'en ai encore l'âme percée
Tous ces sons old school qui m'ont bercé
Ici c'est l'berceau c'est qui pouvait pas faire sans
Une vraie culture d'rue perçue comme un cri perçant
L'béton, renversant l'ghetto
Me permettant surtout d'sortir mon cerveau d'l'étau Et si j'prends des risques c'est pour l'engouement qu'ça suscite
C'est ma vie, ma zik, le hip hop c'est magique
Touche pas à ma musique !
Début 90 ouais ça y est c'est là tout s'accélère
Les crews poussent de partout et tout l'monde sent bien qu'c'est l'heure
Dans la street les murs sont niqués
Plus un tro-mé nickel et la France commence même à paniquer
C'est l'époque où ça commence à kiquer
Un peu partout les MCs commencent à s'impliquer
Et on s'prépare pour une nouvelle ère ouais
Un nouveau style toute l'industrie du disque est larguée
C'est pas grave les milieux hostiles ça on connaît
Alors on s'acharne, 2 platines, un micro, une cave
Juste un blaster, un stylo, une page
Et c'est parti dans les sous-sols, sur les parkings
Dans les boites comme sur scène le rap déparque BING !
Et faudra faire avec dorénavant on est là
Sur les ondes on est là
Et p'tit à p'tit on s'élargit on grandit bref on prend d'l'âge
Mais si tu touches à ma musique j'développe toujours autant d'rage
Parce qu'en fait on a pas l'temps d'flaner
Et d'glaner des disques d'or juste pour s'pavaner
On s'doit aussi perpétrer l'esprit, pas s'faire bouffer par l'ness-bi.
N'est-ce pas hein ? c'est ça hein ?
J'espère qu'j'me trompe pas qu'on ressent bien tous la même chose
Qu'on est conscient d'l'héritage, et qu'on s'tape pour la même cause
Qu'on va pas encore s'faire léser,
Faire les caves et laisser les putes effacer tant d'années d'essais

REFRAIN

De 83 à 2004, ça fait plus d'vingt ans de hip hop ma men
Et j'suis encore là prêt à représenter
Où tu veux quand tu veux juste parce que j'aime ça
Poue l'amour de l'art, merci à Madizm et Sec.Undo
Pour leur soutien musical et moral
Big up à mon staff et à tous les gens qui savent d'quoi j'parle

REFRAIN

(Merci à Ulrick pour cettes paroles)