Je Vous Salis Ma Rue cover

Le Temps Passe Paroles

Kacem Wapalek

Album Je Vous Salis Ma Rue

Paroles de Le Temps Passe

C'est fou c'que l'temps passe vite

[Refrain]
Pourquoi tu t'barres en courant ? Le temps passe
Et tu cours pas plus vite que lui, j'ai l'impression qu't'es pas au courant
Pourquoi tu t'barres en courant ? T'es pas au courant ?
Le temps passe trop vite, évidemment

[Couplet 1]
Moi, par le temps contraint, presque escroqué
J'ai cru en c'truc et, dans un troquet, contre un verre, j'ai troqué
Mon trac, en trinquant, me sont venus ces vers étriqués
Trinquons, si t'as l'temps, j't'raconte...
En peu de mots, je taffais depuis des mois
Chaque heure était un pas de moins, et pas des moindres
Car j'avançais rapidement, un rescapé démarre et son rap est dément
La nouvelle se répand comme une épidémie
J'te demande pas d'aimer si t'es capé, incapable de capter
Coupe tout puisque, décidément, t'es pas des miens
Donc, tu peux, de moi, dire : "T'as pas d'amis"
Mais tu peux finir avec un tympan de moins
Je connais peu de monde parce qu'on n'est pas du même
Mais t'applaudis même si t'es pas d'humeur à taper des mains
Ce n'sont pas des mots, c'est juste un peu de moi
T'as peur d'aimer ? Garde ton avis si t'es pas du mien
Et si t'as pas de meuf depuis des mois Et commande un pichet, puis reviens comme un pacha
Avec le numéro d'une conne en poche, qu'est ce qui m'en empêche ?
Depuis qu'j'rappe, j'accroche même sans canne à pêche

[Refrain]
Pourquoi tu t'barres en courant ? Le temps passe
Et tu cours pas plus vite que lui, j'ai l'impression qu't'es pas au courant
Pourquoi tu t'barres en courant ? T'es pas au courant ?
Le temps passe trop vite, évidemment

[Couplet 2]
J'enviais les rappeurs qu'aujourd'hui je
Fais vriller, je vous l'avoue
J'avais la fièvre hier et, pourtant
Quand, dans le son, je démarre, ce
N'est pour moi qu'un poisson d'avril, une farce
À part ça, c'est fou comme le temps passe
Après avoir fumé tous mes joints
Je me retrouve en juillet, moins joyeux
Mais j'étais personne, enfin, personne d'autre
Ou plutôt quelqu'un, qui même de moi doute
En septembre, après s'être embrouillé
Avec un rat brillant, j'ai vite appris qu'il avait rien compris
Mais j'étais prêt, j'ai tout appris, j'suis monté pro
On m'a dit : "Mets ta prose à moitié prix
Dis jamais qu't'es baraque ici, quand t'as qu'tes bras
Qu'est-ce que tu peux faire contre le froid quand octobre est là ?"
Donc, en novembre, j'écris pour dire
Que nos ventres sont vides, et crie que j'n'ai pas peur d'mourir
Juste de n'pas vivre car nous n'serons déjà plus
Qu'des cendres quand viendra décembre
La vie est un livre qu'on n'peut lire qu'une seule fois
On aimerait parfois pouvoir revenir
À la page où l'on naît parce que celle où l'on meurt
Est bientôt sous nos doigts
Mais c'est déjà la dernière ligne, il faut lire entre les mots
Pour s'apercevoir que sont déjà passés tous les mois
De l'année, j'suis qu'un artiste et c'est
Pour l'éternité, de la maternité à la retraite
Tic-tac, tic-tac, cet air trotte
Dans toutes les têtes, et mon art traite du temps qui nous traîne
Tous du berceau à la tombe
Un peu comme des premiers mots d'ce morceau à la chute...

[Refrain]
Pourquoi tu t'barres en courant ? Le temps passe
Et tu cours pas plus vite que lui, j'ai l'impression qu't'es pas au courant
Pourquoi tu t'barres en courant ? T'es pas au courant ?
Le temps passe trop vite, évidemment