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Les Valses Machiavelles Paroles

Barcella

Album Soleil

Paroles de Les Valses Machiavelles

Tous ces petits surnoms, ces jolis sobriquets que les amants se donnent,
Viennent du jardin secret, des voyelles et consonnes.

Les jeunes aventuriers qui recherchent l’amour à la deuxième personne,
S’y sont fait baptisés, ils ont croqué la pomme.
Et tout a commencé…

Et qui naguère était un vaillant chevalier, voici qu’un beau matin,
Ils se sont transformés, en choux, en gros lapins.

Parce qu’une voix légère alors enguirlandée dans des draps de satin,
S’en va les supplier d’emprunter le chemin
De la fragilité…

Au clair de lune, comme le veut la coutume.

Sur une déclaration citant les droits de l’homme et la fraternité,
Je n’ai pas eu lecture, que l’on autorisait
Les émasculations des soldats que nous sommes et je crois en effet
Qu’il est contre-nature de vouloir nous couper
Les ailes…

Tous ces petits surnoms qui ronronnent dans les bras de la complicité,
Sont-ils vraiment sincères, masquent-ils des nuages ?
Sont-ils comme ces feuilles que le vent balaiera d’ici quelques années ?
Ces tristes soirs d’hiver, où tu plieras bagage L’amour a ses raisons que la raison ignore et je dois avouer,
Moi-même avoir goûté à ces instants de grâce.

J’étais son trublion, elle était ma princesse, tu n’étais pas né.
Et l’ironie du sort a voulu que j’y passe,
En toute intimité…

Je me suis fait son loup, son ombre, sa parure, son diable, son silence.
J’n’étais que la monture, elle le diamant des noces.

La belle m’a rendu fou au point de faire de moi un être sans défenses,
Un arbre sans armure, un soldat sans écorce,
Et puis elle m’a laissé…

Au clair de lune, comme le veut la coutume.

Alors, quand je te vois pleurer là dans mes bras ces larmes diluviennes,
Parce qu’une fleur machiavelle, t’as laissé seul en place.

Je me dis que tu vas en écrire comme moi des valses, des poèmes.
Tu pourras rire au nez de cette charmante farce
Que la vie t’a joué…

Comprends que ces bouquets parfumés de promesses faneront à l’automne.
Aux lèvres menottées, de ceux qu’elle empoisonne.

Et qu’elle n’aura de cesse de te faire enrager pour que tu lui pardonnes
De t’avoir oublié, comme une ode qu’on fredonne,
Le cœur ankylosé…

Au clair de lune, comme le veut la coutume.

Tous ces petits surnoms, ces jolis sobriquets que les amants se donnent,
Viennent du jardin secret des voyelles et consonnes.

Les jeunes aventuriers qui recherchent l’amour à la deuxième personne,
S’y sont fait baptisés, mais en croquant la pomme,
Ils se sont oubliés…


(Dank an Ana für den Text)